Solène Hazouard, René Lasserre (dir.) :
La transition énergétique
Un défi franco-allemand et européen
2017, 272 p., 25 € – ISBN 978-2-905518-50-7
Résumé
Cet ouvrage se propose dans un premier temps de replacer les stratégies de transition énergétique française et allemande actuelles dans le contexte des politiques menées ces dernières décennies. L’analyse porte ensuite sur des exemples significatifs de coopération franco-allemande à différents niveaux décisionnels, avant de se focaliser sur les transformations structurelles du marché de l’électricité. Une cinquième partie est dédiée aux enjeux environnementaux, et notamment à l’impact de la COP21 pour l’Europe. Enfin, l’examen des stratégies énergétiques du Royaume-Uni, de la Suède et de la Pologne met en lumière le long chemin qu’il reste à parcourir avant de pouvoir réellement compter sur une politique européenne de l’énergie.
Solène Hazouard, René Lasserre, Henrik Uterwedde (dir.) :
France-Allemagne :
Cultures monétaires et budgétaires – Vers une nouvelle gouvernance européenne ?
2015, 282 p., 25 € – ISBN 978-2-905518-48-4
Résumé
L’objectif de cet ouvrage est triple : il s’agit d’identifier les constantes des cultures monétaires et budgétaires françaises et allemandes depuis 70 ans, d’analyser l’interaction entre ces cultures nationales dans la mise en oeuvre de l’UEM et de se demander si l’existence de visions et de choix différents dans les deux pays freine ou peut, au contraire, favoriser l’émergence d’une gouvernance économique, financière et monétaire efficace dont l’Europe a besoin.
France-Allemagne-Europe : Perspectives de consolidation de l’Union européenne
Actes des trois conférences-débats du cycle thématique 2014
2014, 82 p., 8 € – ISBN 978-2-905518-47-7
Résumé
« La nouvelle constellation politique franco-allemande : un nouveau souffle pour l’Europe ? » – 13 mars 2014, université de Cergy-Pontoise
« Les positions française et allemande sont-elles conciliables face aux enjeux de l’union politique et de la gouvernance économique européennes ? » – 29 avril 2014, Goethe-Institut, Paris
« Les élections au Parlement européen : état de l’euroscepticisme en France, en Allemagne et en Europe. Quelles conséquences pour la poursuite de l’union politique européenne ? » – 2 juin 2014, Maison Heinrich Heine, Paris
Claire Demesmay, Martin Koopmann, Julien Thorel (dir.) :
L’atelier du consensus : Processus franco-allemands de communication et de décision
2014, 222 p., 25 € – ISBN 978-2-905518-46-0
Résumé
C’est pour cette raison que la Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP), la Fondation Genshagen et l’université de Cergy-Pontoise (CICC/CIRAC) ont décidé, il y a un peu plus de deux ans de cela, de lancer un projet de recherche qui analyse les facteurs de réussite des canaux de communication et des processus de décision franco-allemands. À cette fin, dix tandems formés de chercheurs français et allemands se sont penchés sur des études de cas issus de quatre champs politique différents, qui ont tous eu un impact sur l’évolution de l’Union européenne entre 2003 et 2012. Le présent ouvrage réunit les résultats de ce projet franco-allemand.
Michèle Weinachter (dir.) :
L’Est et l’Ouest face à la chute du Mur :
Question de perspective
2013, 266 p., 25 € – ISBN 978-2-905518-43-9
Résumé
Solène Hazouard, René Lasserre, Henrik Uterwedde (dir.) :
L’aide au retour à l’emploi :
Politiques françaises, allemandes et internationales
2013, 362 p., 25 € – ISBN 978-2-905518-45-3
Résumé
Le présent ouvrage a pour ambition de mettre en évidence la logique spécifique de fonctionnement des deux dispositifs et d’en mesurer l’efficacité en termes de retour à l’emploi, tout en comparant plus précisément l’ampleur et la structure des groupes cibles et bénéficiaires concernés. Il permet en outre d’étudier les enjeux sociaux de la réinsertion des chômeurs en situation d’exclusion, sous l’angle de la précarité et du maintien de l’employabilité. Les résultats ainsi obtenus sont replacés dans le contexte de la stratégie d’inclusion active de la Commission européenne, puis confrontés, à titre de comparaison, aux expériences danoise, finlandaise, anglaise et australienne.
Olivier Bontout, Solène Hazouard, René Lasserre, Catherine Zaidman (dir.) :
Les réformes de la protection sociale en Allemagne :
état des lieux et dialogue avec des experts français
2013, 272 p., 25 € – ISBN 978-2-905518-42-2
Résumé
Ce dialogue, mené de novembre 2011 à juin 2012, a pris la forme d’un cycle de huit conférences-débats mensuelles tenues à la Maison Heinrich Heine au cours desquelles des experts allemands et français ont présenté et confronté leurs analyses sur les dossiers clés de la protection sociale dans les deux pays. Le présent ouvrage offre une synthèse des travaux et des réflexions développés au cours de ce programme.
A travers les huit contributions rédigées dans leur version définitive par les experts allemands à partir des exposés et des données qu’ils avaient présentés lors de leur conférence initiale, l’ouvrage dresse en premier lieu un tableau d’ensemble approfondi et richement documenté du système allemand de protection sociale et des réformes qui lui ont été apportées au cours des dix dernières années avec la mise en œuvre de l’Agenda 2010. Dans l’étude des principaux régimes de protection, les différentes contributions ne se contentent pas d’analyser précisément les modifications apportées au mode de financement et au niveau des garanties offertes. Elles montrent également comment les réformes s’inscrivent dans une perspective systémique commune qui vise à restaurer les conditions d’une protection sociale soutenable et réponde aux défis de la compétitivité industrielle globale, du déclin démographique et de l’allongement de l’espérance de vie, tout en assurant l’équité et la cohésion sociales.
Cette approche structurelle et transversale sert également de grille de référence pour l’analyse et la réflexion comparatives, principalement franco-allemandes, mais également européennes, qui constituent le second volet de l’ouvrage. Elle fournit un point d’appui aux différentes contributions des intervenants français qui, sur chacun des huit thèmes choisis, permettent de faire ressortir, pour chacun des deux pays, leurs variables structurelles significatives et leurs différences d’approches conceptuelles, ainsi que leurs performances relatives et leurs points forts respectifs.
Jacques Pateau :
Une étrange alchimie :
la dimension interculturelle dans la coopération franco-allemande
7e éd., 2013, 256 p., 32 € – ISBN 978-2-905518-29-4
Résumé
Jacques Pateau procède autrement : il ne nous livre pas de recettes, mais nous invite à un voyage au cœur des entreprises des deux pays, à explorer un archipel encore insuffisamment cartographié malgré son importance primordiale. Sa démarche est à la fois empirique, théorique et éminemment pratique.
A travers des centaines d’interviews réalisées dans des entreprises des secteurs les plus variés, l’auteur nous fait découvrir non seulement les différences dans les manières d’organiser le travail de gérer ou de communiquer, mais surtout l’impact concret des développements historiques qui ont façonné nos cultures. Il se livre à une analyse détaillée de leurs influences à travers les systèmes politiques, les structures familiales, les héritages religieux et à travers l’impact fondamental de deux systèmes éducatifs presque antinomiques.
Ce livre recèle des outils précieux pour comprendre la cohérence et l’intelligence de chaque système ; il nous fait surtout comprendre que réfléchir sur l’origine des différences permet aux acteurs de la coopération franco-allemande d’accroître leur capacité à en jouer, donc de valoriser l’extraordinaire complémentarité entre les deux cultures.
Robert Picht
Solène Hazouard, René Lasserre, Henrik Uterwedde (dir.) :
Relations sociales dans les services d’intérêt général :
une comparaison France-Allemagne
2011, 308 p., 25 € – ISBN 978-2-905518-40-8
Résumé
Tel est l’objet du présent ouvrage qui étudie et compare, principalement à travers le cas de la France et de l’Allemagne qui sont au centre de l’analyse, mais aussi à partir d’autres exemples européens, tels que celui de l’Autriche, de la Grande-Bretagne et de la Suède, les incidences de cette politique de dérégulation sur les relations collectives de travail et le management social des entreprises dans le secteur, désigné désormais sous le terme de services d’intérêt économique général (SIEG). Au-delà des singularités des expériences nationales qui ont marqué la structuration initiale, puis la transformation des anciens services publics, il ressort de l’analyse des effets que la dérégulation a induits dans le champ social un tableau d’ensemble très différencié, dans lequel coexistent des évolutions régressives en termes d’acquis sociaux statutaires, mais également de nouvelles formes d’organisation des rapports de travail. Les unes et les autres concourent à la modernisation économique et sociale de ce vaste ensemble qui, incluant des secteurs aussi essentiels que ceux de l’énergie, de la communication et des transports, sont d’une importance vitale pour la compétitivité des économies européennes.
Isabelle Bourgeois (dir.) :
Allemagne, les chemins de l’unité :
reconstruction d’une identité en douze tableaux
2011, 276 p., 25 € ISBN 978-2-905518-41-5
Résumé
Il est vrai qu’en cela l’Allemagne défend désormais, plus que par le passé, ses intérêts nationaux légitimes. Cette évolution ne traduit pas tant la volonté d’affirmer une quelconque suprématie politique puisque la République fédérale, qui n’a reconquis sa pleine souveraineté qu’en 1990 avec l’Unité allemande, en a alors immédiatement rétrocédé une grande partie à l’UE dans des domaines vitaux, au premier rang desquels celui de la monnaie. Le fait qu’elle tienne désormais à jouer pleinement son rôle dans le gouvernement partagé de l’Union procède plutôt d’une nouvelle identité qui a émergé au fil des générations.
Cette identité se nourrit de l’expérience des épreuves surmontées, et surtout de la confiance acquise dans la capacité des décideurs publics et privés, comme de la société dans son ensemble, à édifier un système démocratique, économique, social et monétaire durable qui résiste aux chocs d’un monde imprévisible et instable. Assumant pleinement leur passé, les Allemands ont en même temps acquis la conscience du chemin parcouru, de la stabilité de ce qu’ils ont reconstruit, et aussi de la nécessité de le préserver en affrontant courageusement l’avenir. C’est cette identité collective qui explique que l’Allemagne se présente, aujourd’hui, pleinement souveraine en elle-même, c’est-à-dire consciente de ses acquis et de son expérience, fière de ses principes et de ses valeurs, confiante dans sa capacité à proposer des choix aux Européens et à en assumer les responsabilités.
Comment cette nouvelle Allemagne « souveraine » s’est-elle construite, et sur quels fondements ? C’est ce cheminement, à trajectoires multiples et imbriquées, que tentent de retracer et d’éclairer les contributions de cet ouvrage. En douze tableaux, les auteurs, spécialistes éminents ou experts confirmés associés au « réseau de compétences » du CIRAC, présentent la (re)construction patiente et raisonnée des fondations, le séisme libérateur et créateur que fut la réunification allemande et européenne, et les perplexités d’un pilotage à plusieurs dans un monde tout à la fois global et multipolaire.
A la lecture de ces tableaux, il apparaît surtout que ce qui fait l’unité de l’Allemagne d’aujourd’hui, et en même temps sa réussite, c’est en réalité une dynamique : celle de la quête permanente d’un équilibre durable dans l’acceptation et la gestion collectivement assumées du changement. Un bilan éclairant pour une Europe perplexe.
René Lasserre
Solène Hazouard, René Lasserre, Henrik Uterwedde (dir.) :
Les politiques d’innovation coopérative en Allemagne et en France :
expériences et approches comparées
2010, 260 p., 25 € ISBN 978-2-905518-39-2
Résumé
L’Allemagne s’attache depuis bientôt deux décennies à promouvoir une modernisation systémique de son dispositif de recherche et d’innovation, non seulement en y consacrant des moyens accrus, articulés autour d’axes stratégiques significatifs, mais également en mettant en œuvre de nouvelles régulations entre pouvoirs publics, recherche, milieux professionnels et entreprises. Le pays privilégie ainsi une politique d’innovation coopérative, fondée sur des réseaux de coopération entre les acteurs (réseaux de compétences, clusters, coopérations interentreprises intégrant les PME). Dans une démarche parallèle, la France se concentre principalement, depuis 2004, sur la mise en place et la promotion des pôles de compétitivité.
Face au défi actuel de la mise en commun des potentiels d’innovation nationaux à l’échelle européenne, le benchmark France-Allemagne constitue un point de passage obligé pour comprendre et concilier les dynamiques d’innovation respectives, renforcer les coopérations et impulser les synergies franco-allemandes qui contribueront à la compétitivité globale de l’UE. Au regard de cet enjeu décisif, le présent ouvrage se propose de rendre compte des orientations et des démarches mises en œuvre dans le cadre de la politique allemande d’innovation et de les mettre en regard avec celles développées en France.
La concertation franco-allemande en matière d’innovation ne peut pas être uniquement le fait des décideurs politiques nationaux, mais doit impliquer également davantage les acteurs scientifiques, économiques et territoriaux, à l’instar de ce qui se pratique outre-Rhin et constitue le point fort du système allemand de recherche et d’innovation. A travers ce livre, nous avons voulu montrer concrètement, en nous appuyant sur la parole des acteurs, l’intérêt du cas allemand et tracer les voies d’une meilleure convergence entre les deux pays partenaires de poids qui devraient s’attacher, mieux qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent, à mettre en commun leurs potentiels considérables de recherche et d’innovation, au profit de la compétitivité et de l’avenir de l’Europe
Isabelle Bourgeois (dir.) :
PME allemandes :
les clés de la performance
2010, 144 p., 25 € ISBN 978-2-905518-38-5
Résumé
Alors que la France cherche à favoriser le développement d’un tissu vivace de moyennes entreprises sur le modèle de ce Mittelstand allemand, il convient de s’interroger sur ce qui, chez notre voisin, fait les forces et faiblesses des innombrables entreprises petites et moyennes, dont certaines sont mondialement connues.
Qu’est-ce qui les pousse à innover ? Comment le font-elles ? Quels sont les ressorts de leur croissance ? Ont-elles un mode de gouvernance particulier ? Comment accèdent-elles à l’information ? De quels soutiens particuliers bénéficient-elles des pouvoirs publics ? Mais aussi : quelles sont les difficultés auxquelles elles se heurtent ? On s’apercevra que si celles-ci sont en grande partie les mêmes qu’en France, les PME allemandes sont conscientes de leurs atouts, qu’elles savent défendre leurs intérêts, et surtout qu’elles sont les garantes de la culture industrielle et de la cohésion sociale allemandes.
Cet ouvrage aborde ces questions sous deux angles : celui d’un tableau des conditions et perspectives macro-économiques d’ensemble dans lesquelles les PME allemandes évoluent, complété d’une série de portraits d’entreprises parmi lesquelles figurent de grands noms (Stihl, Wacker ou Würth), mais aussi quelques-uns de ces hidden champions inconnus du grand public, mais leaders sur leur niche en Europe ou dans le monde comme Delo (colles industrielles) ou Dorma (systèmes de fermeture). Ou encore : ce chocolatier Ritter Sport qui perce en France auprès des athlètes en herbe, ou cette société OHB qui vient de surclasser le géant EADS pour développer le programme Galileo, le GSP européen du futur…
Isabelle Bourgeois, René Lasserre :
La République Fédérale d’Allemagne :
chronique politique, économique et sociale, 1949-2009
2009, 128 p., 25 € ISBN 978-2-905518-37-8
Résumé
L’Allemagne ayant été longtemps divisée, cette chronique de la RFA inclut donc aussi les principales étapes de la RDA, issue de la zone d’occupation soviétique en 1949 et dont l’adhésion à la RFA fut scellée le 3 octobre 1990. Deux grands enjeux ont marqué les deux décennies suivantes : la menée à bien de l’unification et, plus encore, les avancées du projet européen.
Mais cette Allemagne qui nous est contemporaine ne se résume pas à sa vie politique, ses performances économiques ou la générosité de son modèle social. C’est une Allemagne nouvelle, démocratique, prospère et pacifique qui s’est construite au fil des 60 années écoulées, fruit d’un patient effort collectif – une société proche de la nôtre, aux prises avec les mêmes défis. Et quoi de plus parlant que photos ou affiches pour montrer nos voisins à l’œuvre, et illustrer les grands moments de leur histoire ?
Isabelle Bourgeois (dir.) :
Les médias à l’ère du numérique :
réflexions franco-allemandes pour l’Europe.
2008, 160 p., 25 € ISBN 978-2-905518-36-1
Résumé
Comment l’Europe réagit-elle à ces mutations ? Comment en particulier la France et l’Allemagne abordent-elles ces défis ? Malgré d’importantes différences dans l’organisation concrète des marchés et de leur régulation, nos deux pays partagent foncièrement la même approche de la mission de l’audiovisuel, fondée sur la nécessité de garantir le pluralisme des opinions. Mais pourra-t-il encore assurer cette mission, indispensable au lien social, à l’ère du numérique ? Le consommateur des médias, le citoyen, est aujourd’hui largement libre de ses choix ; faut-il, et si oui, comment, le protéger contre les nouveaux risques susceptibles de naître dans un avenir médiatique encore incertain ? Face à la convergence de fonctions naguère séparées entre éditeurs, diffuseurs, fournisseurs d’accès, quelle approche faut-il développer pour veiller au libre jeu de la concurrence, au libre accès de tous au marché et à la libre circulation de l’information ? Convient-il de soumettre à l’avenir les médias aux seules lois du marché ? Ou convient-il au contraire de développer un statut d’exception rénové ? Faut-il, à l’ère du numérique, réguler plus, moins, ou autrement ? Et, le cas échéant, où devrait se situer cette régulation : à l’échelon des Etats membres, à celui de l’Europe ?
Toutes ces interrogations nous renvoient à la question du sens que nous voulons donner au modèle de société qui naîtra des changements que traversent la France, l’Allemagne et l’Union européenne en ce début de l’ère du savoir et de la connaissance. Elles sont au cœur d’un dialogue entre journalistes spécialisés, experts, professionnels et chercheurs réputés, que retrace le présent ouvrage.
Leo Kißler, René Lasserre et Marie-Hélène Pautrat (dir.) :
Modernisation des services publics et management social en France et en Allemagne.
2007, 142 p., 20 € ISBN 978-2-905518-34-7
Résumé
Ces changements imposent une rénovation en profondeur des modèles classiques d’organisation de l’action publique et, en tout premier lieu, la mise en œuvre de nouvelles formes de management des ressources humaines. Le présent ouvrage rassemble diverses contributions de chercheurs et responsables français et allemands portant sur la gestion de l’emploi et des compétences, la représentation du personnel et les relations sociales dans la sphère publique. Il en ressort un tableau différencié qui met en évidence les conditions et les modalités très variables selon lesquelles ces grands enjeux de la modernisation de l’Etat sont abordés de part et d’autre du Rhin.
Isabelle Bourgeois (dir.) :
Allemagne : compétitivité et dynamiques territoriales.
2007, 140 p., 25 € ISBN 978-2-905518-35-4
Résumé
La vitalité et la solidité de l’économie allemande sont dans une large mesure la résultante de dynamiques territoriales plurielles, dont cet ouvrage montre, à travers une série de portraits de Länder significatifs, qu’elles sont elles-mêmes les fruits de politiques de développement économique régionales inscrites dans la durée. Ainsi de la Bavière rurale devenue site high-tech, du Bade-Wurtemberg qui s’est constitué en écosystème de l’excellence industrielle, de la Rhénanie du Nord-Westphalie, ancien ‘pays noir’ reconverti dans le multimédia et la logistique intermodale, de la Saxe qui, délivrée de l’économie planifiée de l’ex-RDA, n’a de cesse de redevenir un site industriel de premier plan au centre de la nouvelle Europe.
Pourtant, ce modèle de gestion territoriale polycentrique est lui-même confronté à l’épreuve du changement : la globalisation des activités et, plus encore, l’accélération de l’intégration européenne, placent aujourd’hui l’Allemagne face à un défi de gouvernance. Comment préserver l’autonomie des Länder, garante d’une concurrence régulée des intérêts régionaux au sein d’un fédéralisme coopératif, alors que « Bruxelles », au nom des impératifs de la compétitivité globale, tend à piloter les politiques structurelles jusqu’à l’échelon local ? Comment préserver institutionnellement, dans ce processus d’intégration communautaire aux logiques souvent contradictoires, cette diversité régionale qui fonde la prospérité et l’unité plurielles de l’Allemagne ?
Isabelle Bourgeois (dir.) :
Le modèle social allemand en mutation
2005, 206 p., 25 € ISBN 2-905518-33-2
Résumé
Depuis 2003, le gouvernement Schröder et les partenaires sociaux ont commencé à relever ce défi. Garants de l’Etat social, les pouvoirs publics ont entrepris d’en infléchir les normes, réformant le système d’indemnisation chômage (lois « Hartz IV ») et revalorisant l’apport individuel à l’assurance-maladie ou aux régimes de retraite. Responsables de la régulation du travail et co-gestionnaires de la protection sociale, les partenaires sociaux mènent une politique salariale dont la nouvelle approche globale cherche à concilier la compétitivité des entreprises et la solidarité collective.
Mais ces inflexions ne suffisent pas. Les mutations induites par la globalisation des activités ont fragilisé les bases de ce libéralisme organisé qui est au cœur du modèle économique et social allemand. L’Allemagne ne doit pas seulement lever les « rigidités » de son marché de l’emploi et assurer le financement des régimes sociaux mis à mal par le vieillissement démographique. Elle doit aussi refonder son contrat social et trouver un nouvel équilibre entre le marché et la solidarité, entre la promotion de l’activité et la redistribution, entre les droits et devoirs respectifs de l’individu et de la collectivité.
C’est là un processus collectif complexe qui associe les pouvoirs publics, les partenaires sociaux et l’opinion. Car les réformes en cours impliquent aussi un débat sur les valeurs qui fonderont les nouveaux choix de société allemands et assureront le maintien de la performance économique du pays dans le cadre d’une globalisation assumée. L’acceptation du changement se nourrit également de l’engagement européen réaffirmé. C’est dans la perspective d’une Europe compétitivité dans l’économie du savoir que l’Allemagne inscrit la refondation de son modèle économique et social.
Patricia Commun (dir.) :
L’ordolibéralisme allemand : aux sources de l’économie sociale de marché
2003, 272 p., 32 € ISBN 2-905518-31-6
Résumé
L’ordolibéralisme a retrouvé une actualité scientifique. Il est considéré aujourd’hui comme un précurseur de l’institutionnalisme et, plus largement, d’un retour à une économie culturelle. L’ordolibéralisme, comme toute pensée économique, repose en effet sur des postulats philosophiques et s’inscrit dans un cadre éthique et culturel.
C’est cette dimension philosophique et culturelle de l’ordolibéralisme allemand qui est analysée dans cet ouvrage collectif par des germanistes, des économistes et des philosophes français, anglais et allemands. Le livre aborde également la question de l’application politique de cette pensée économique, en apportant des éclairages sur certains des principes mis en œuvre, ainsi que sur l’action politique et idéologique entreprise par les ordolibéraux eux-mêmes en RFA dans les années d’après-guerre.
Rémi Lallement :
L’unification sans miracle : l’économie allemande en mutation (1990-1995)
1995, 172 p., 18,29 € ISBN 2-905518-28-6
Résumé
Au point que l’unification révèle sinon l’épuisement du « modèle allemand », tout au moins ses limites. Elle absorbe une bonne part des ressources nationales, exacerbe les conflits de répartition et contribue à accroître le coût déjà élevé de la paix sociale. Plus encore, la compétitivité internationale de la nouvelle Allemagne est désormais battue en brèche : son avantage technologique s’effrite et sa spécialisation sectorielle semble moins bien adaptée à l’évolution de la demande mondiale que dans le passé.
En réponse à ces chocs internes et externes, l’Allemagne s’est cependant engagée dans un vaste aggiornamento en de nombreux domaines, des pratiques managériales aux conventions collectives, en passant par la politique industrielle. Ainsi pour l’économie allemande, l’unification ne constitue pas seulement une épreuve de vérité, mais bel et bien l’occasion de renforcer ses atouts en les adaptant aux exigences nouvelles de la compétition internationale. En ce sens, le « modèle allemand » se passe fort bien de miracle…