Société
Isabelle Bourgeois – in: Constructif n°46, mars 2017
Allemagne : une dynamique éprouvée…
Pour l’éducation comme pour la rénovation urbaine,
on y applique le principe de subsidiarité
Isabelle Bourgeois – Intervention lors du colloque de France terre d’asile
sur le thème du droit d’asile en Europe le 04/11/2016
Allemagne – « wir schaffen das »: une approche collective
Isabelle Bourgeois – Interview pour La Croix le 14/11/2016
En Allemagne, une nouvelle phase pour l’insertion des migrants
Isabelle Bourgeois – in: REA 1116-117/2015
De la capacité de l’Allemagne à se réformer
En France, nous considérons non sans ambivalence notre principal voisin dans l’UE, souvent érigé en « modèle » quant aux réformes qu’il a menées depuis le tournant du millénaire – ou au contraire désigné comme « anti-modèle ». Soit nous idéalisons l’effort mené par l’Allemagne pour reconquérir sa compétitivité et préserver son modèle social tout en poursuivant une politique de consolidation budgétaire. Soit nous récusons une prospérité économique qui aurait été construite sur les ruines de l’Etat social au nom d’une rigueur budgétaire excessive. En réalité, dans les deux cas, nous commettons une erreur d’appréciation, nourrie par la difficulté à appréhender le fonctionnement des institutions comme le processus de prise de décision en Allemagne. Il est vrai que son mode d’organisation est difficile à concevoir pour nous, tant il diffère de notre système pyramidal, et tant nos visions du monde environnant et nos approches du changement sont opposées.
Quels sont ces mécanismes qui ont permis à l’Allemagne de mener des réformes structurelles ? Comment le consensus nécessaire parvient-il à émerger entre les multiples acteurs concernés et les citoyens, puis à s’installer durablement ? Qu’en sera-t-il à l’avenir ? La réponse est relativement simple à formuler, même si elle recouvre un processus complexe de régulation collective : la capacité de l’Allemagne à se réformer repose sur la participation de chacun, le respect institutionnalisé de la diversité des intérêts, et une vision dynamique du changement. Le système allemand n’est certes pas facilement transposable, pas plus qu’il n’est infaillible car il comporte aussi ses blocages. Mais mieux comprendre les facteurs qui déterminent la capacité de notre partenaire à se réformer peut nous aider à œuvrer ensemble plus efficacement à la construction de l’Europe.
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Henrik Uterwedde – in: REA 116-117/2015
Le débat allemand sur les caps de réforme
Le climat économique, politique et social actuel en Allemagne semble particulièrement serein (si on fait exception des conflits sociaux qui perdurent dans certains services publics libéralisés comme les chemins de fer et le secteur postal, ou encore chez les éducateurs du préscolaire). La croissance soutenue, le recul notable du chômage et le bon état des finances publiques radoucissent les conflits existants, facilitant les arbitrages budgétaires du gouvernement. Pourtant, les débats contradictoires ne manquent pas. Si les controverses sur les réformes structurelles du gouvernement Schröder, engagées à partir de 2003, se sont apaisées suite à l’extraordinaire dynamique économique et d’importants ajustements sociaux, de nouvelles interrogations se font jour. L’Allemagne prépare-t-elle bien son avenir ? Ou bien se repose-t-elle trop sur les succès d’hier ? Ceci déclenche de nouveaux débats, qui ne manqueront pas de marquer l’actualité et d’influer sur la politique économique du pays.
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Thomas Petersen – in: REA 118-119/2015
L’Allemagne, un pays d’immigrés
De l’autre bout du continent nous parvenaient de terribles nouvelles. Du seul fait de leur appartenance religieuse, un nombre incommensurable d’honnêtes citoyens se trouvaient privés de leurs droits civiques, en butte à d’incessantes brimades et contraints de se réfugier dans la clandestinité. Et des dizaines de milliers d’entre eux durent fuir leur pays pour chercher asile dans une nouvelle patrie.
Dans celle-ci, on se demanda alors quel accueil réserver à tous ces migrants. Le gouvernement ayant décidé de les laisser entrer, ils affluèrent en masse. Puis, soudainement, les autochtones s’aperçurent que le monde autour d’eux n’était plus le même, tant il y avait de gens qui parlaient une autre langue que la leur et qui vivaient de surcroît selon des us et coutumes étrangers. En un bref laps de temps, le pays d’accueil vit son nombre d’habitants tripler ; quant à celui de la capitale, il doubla en l’espace d’une seule décennie. Des quartiers entièrement nouveaux surgirent de terre. Et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les immigrés jouèrent un rôle essentiel dans les domaines clés de l’économie comme de la cité.
Le pays où se produisaient ces événements était l’Electorat de Brandebourg, et sa capitale, Berlin. Les immigrés étaient des protestants français que l’édit de Fontainebleau, qui révoquait en 1685 l’édit de Nantes, avait contraints à reconstruire leur vie ailleurs. Les descendants de ces huguenots sont présents, aujourd’hui encore, dans la vie publique allemande. Parmi eux, l’actuel ministre fédéral de l’Intérieur, Thomas de Maizière, dont les ancêtres avaient dû fuir Metz avant de trouver refuge dans le Brandebourg…
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Le bestseller politique 2010 : Thilo Sarrazin, Deutschland schafft sich ab
– Commentaire de l’ouvrage
– Analyse du débat