Europe et Union monétaire

reateteAlain Fabre – in: REA n°116-117/2015
Banque centrale européenne:
d’une légitimité de crise à une crise de légitimité

La Banque centrale européenne (BCE), telle qu’elle se présente après la crise des dettes souveraines, offre un visage bien différent de ce qu’il fut jusqu’en 2007. De la chute de Lehman Brothers en septembre 2008 au début de la crise grecque (2009-2010), la BCE s’est trouvée face à une crise d’une gravité sans précédent qui portait en elle, notamment en 2011, le risque d’une implosion de l’Euro. Face aux gouvernements et aux marchés, elle s’est imposée comme le rempart de la stabilité monétaire et financière.

La crise a mis au grand jour les illusions et les contradictions de la construc­tion d’origine. La BCE a dû se ré­inventer à partir d’une gestion habile de ses statuts. Au terme de cette transformation, elle est devenue une banque centrale de plein exercice – ce qui était loin d’être le cas avant la crise –, au point de reven­diquer désormais sans complexe sa fonction de prêteur en dernier ressort ban­caire. Cette phase a consa­cré son autorité et sa crédibilité. Mais l’adoption, annoncée depuis de nombreux mois, explicite depuis janvier 2015, d’une poli­tique de Quantitative Easing (QE), pointe extrême des techniques dites « non conven­tionnelles », pourrait bien créer de nouvelles équivoques lourdes de risques pour elle-même et pour l’avenir de l’Euro.
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Alain Fabre – in: REA n°114/2014
L’excédent extérieur allemand et la stabilité de la zone Euro

L’une des manifestations les plus fortes du modèle allemand est l’accumulation d’excédents extérieurs considérables (plus de 7 % du PIB) tandis que la France s’enlise dans les déficits de son commerce extérieur (3 % du PIB). Alors même que la « stratégie allemande » de sortie de crise, fondée sur la compression initiale de la demande intérieure et la réactivation de la croissance par une compétitivité restaurée sur les marchés internationaux, se généralise en Europe du Sud, l’Espagne étant l’exemple le plus emblématique, loin d’attirer les louanges, ce sont les blâmes qu’on entend. Non seulement de la part de ceux qui dénoncent le mythe allemand dans le sillage de Guillaume Duval et des « économistes atterrés », mais de gouvernements comme celui de la France qui appellent l’Allemagne à réduire ses excédents au nom de la solidarité européenne, des Etats-Unis qui craignent les effets mondiaux de la faible croissance sur le Vieux continent, du FMI, voire un temps de la Commission européenne elle-même.
L’article qui suit n’entend nullement présenter une monographie des échanges extérieurs allemands. Il vise au contraire, en sortant de l’équivoque des formules et des incantations, à mettre en évidence leur fonction économique à la fois dans la dimension interne de la stratégie de croissance allemande comme dans leur contribution à la stabilité de la zone Euro. C’est la singularité du commerce extérieur allemand d’avoir un statut qui, au-delà de son rôle national, assure une fonction clé pour la stabilité de la zone Euro.
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Hans-Helmut Kotz – in: REA : n°91/2009
60 ans de Loi fondamentale, 61 ans de Deutsche Mark

Peter-Christian Müller-Graff – in: REA : n°106/2012

L’arrêt de Karlsruhe à propos du MES

Peter-Christian Müller-Graff – in: REA : n°102/2011
L’arrêt de Karlsruhe sur les aides budgétaires dans la zone Euro

Peter-Christian Müller-Graff – in: REA : n°92/2009
L’arrêt de Karlsruhe sur le Traité de Lisbonne

Berthold Busch et Jürgen Matthes – in: REA 105/2012
Gouvernance de la zone Euro : comment prévenir
la défaillance du politique ? – Le point de vue allemand

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Patrick Steinpass – L’interview d’actualité, 31 janvier 2011
« Sans le principe que le libre exercice de la responsabilité exige en contrepartie que celle-ci soit pleinement assumée, nulle communauté ne peut fonctionner durablement.»